Vieillissement et perte d’autonomie : les attentes des Français (Etude)

Personne âgée
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L’étude « Prévention de la dépendance : Quels regards, quels rôles et quelle place pour les 50-65ans ? » menée avec l’Institut IPSOS, et dont les résultats ont été partagés durant la soirée, n’est pas sans lien avec les propositions formulées dans un Livre blanc.

C’est bien forte de ses enseignements que la Mutuelle Intégrance a décidé, dans une séquence très particulière où le Gouvernement engage ses travaux sur le « Grand âge », de contribuer au débat public.

Quelles sont les attentes des Français en termes de prise en charge et de financement de la dépendance ? Quels sont les acteurs jugés les plus légitimes ? Quels sont les nouveaux acteurs privés en train d’émerger ?

Prise en charge du vieillissement par la société : 9 français sur 10 soulignent une insuffisance
Le constat est unanime : 89% des Français déplorent une anticipation insuffisante de la dépendance par les pouvoirs publics.

Dans les mêmes proportions (89 %), les Français estiment que la manière dont la société est organisée aujourd’hui n’est pas adaptée au vieillissement. Ce constat se traduit de différentes manières :

• 88% des personnes interrogées considèrent que la société n’accorde pas une place suffisamment importante aux personnes âgées.
• 91% des Français pensent que la société ne valorise pas les seniors.
Ces constats sont alarmants sur le plan social et sociétal mais aussi économique. En effet, une bonne prise en charge de la dépendance constituerait un véritable levier pour une économie circulaire plus globale.

Réponses aux besoins liés au vieillissement : les solutions publiques toujours recherchées mais concurrencées par des attentes de plus en plus fortes vis-à-vis des acteurs privés.

En 2019, les attentes vis-à-vis de l’État restent très fortes. Pour 81% des Français, les réponses liées au vieillissement doivent avant tout être publiques et provenir de l’État (51%), des organismes publics (33%) ou des collectivités territoriales (33%).

En ce qui concerne le financement de l’accueil et de l’accompagnement, 84% des Français attendent une intervention publique, soit de la part de l’État (56%) et/ ou des collectivités territoriales (32%) et/ ou d’organismes publics (31%). À titre d’illustration, la quasi-totalité des Français (88%) sont favorables à ce que les tarifs des EHPAD soient indexés sur les revenus des résidents.

Néanmoins, les solutions publiques perdent en attractivité avec l’âge : plus les répondants sont âgés, moins le financement public apparaît comme une solution évidente (44 % pour la tranche 55-64 ans contre 36 % pour la tranche 70-75 ans). L’importance de pouvoir compter sur ses propres ressources est citée par plus d’un tiers des 70-75 ans contre un répondant sur cinq ayant entre 55 et 64 ans.

Par ailleurs, les acteurs privés sont de plus en plus attendus car perçus comme légitimes. Ainsi, les complémentaires santé se situent en deuxième position (36%) après l’État (56%) et avant les collectivités territoriales (32%) et, d’une manière générale, les solutions «privées» identifiées correspondent aux mesures personnelles (viager, succession, épargne) pour plus d’un Français sur quatre (26%) et aux actions provenant de la famille (13%), des professionnels de santé (5%), et des associations (2%).

Prévention de la dépendance : l’information doit provenir des structures privées

En réponse au jugement sévère que tiennent les Français sur l’insuffisante prise en charge du vieillissement dans la société mais aussi des capacités financières limitées de la puissance publique, ils attendent des acteurs privés qu’ils jouent un rôle important dans la prévention de la dépendance.

Ainsi, certains acteurs privés «classiques» tels que les groupes de maisons de retraite/ médicalisées émergent avec 88% de réponses ainsi que les mutuelles (87%) et les sociétés d’assurance (78%). D’autres acteurs privés moins «conventionnels» ressortent également de l’étude : les promoteurs immobiliers (48%) pour la prise en charge de la dépendance dès la conception et la construction des logements, mais aussi les banques (42 %).

 

 

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