Tendances Epargne & Retraite Entreprises

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Pour la 5 e année consécutive, Altedia et BNP Paribas Epargne & Retraite Entreprises présentent les résultats 2006 de leur baromètre « Tendance Epargne & Retraite Entreprises ».

Cette étude à effet miroir met en perspective l’opinion des salariés avec la perception qu’en ont les chefs d’entreprises. Elle a été réalisée auprès de deux échantillons représentatifs de dirigeants et salariés d’entreprises de 50 salariés et plus. Cette année, l’enquête s’est déroulée du 17 avril au 3 mai 2006.

Question d’actualité 2006 : Projet de loi sur la participation et réforme sur les dividendes du travail.

La participation est fortement associée au concept de l’épargne entreprise (à 59% pour les dirigeants et 24% pour les salariés). La conservation d’une durée de blocage à 5 ans permettant de maintenir les avantages fiscaux actuels est très largement plébiscitée, tant par les dirigeants (67%) que par les salariés (50%) aux dépends de tout autre scénario : la réduction de la durée de blocage à 3 ans, avec pour corollaire une diminution des avantages fiscaux, ne séduit que 29% des chefs d’entreprise et 15% des salariés.

A l’occasion d’une distribution complémentaire des profits de l’entreprise, les salariés souhaiteraient recevoir les dividendes du travail de préférence sous forme d’un supplément d’intéressement (27%) ou d’une augmentation de la réserve spéciale de participation (26%). L’augmentation de salaire est mentionnée par moins de 1 salarié sur 4, contrairement à ce que pensent les chefs d’entreprise qui surestiment cet item à 38%. Au-delà de cette question d’actualité, l’étude 2006 confirme les tendances lourdes des années précédentes. En voici les principaux enseignements :

L’épargne entreprise toujours plébiscitée

Pour les dirigeants, l’épargne entreprise apparaît comme un outil incontournable de la stratégie de ressources humaines, tandis que les salariés se sont approprié les objectifs et les avantages de ces dispositifs. En effet, 87 % des chefs d’entreprises et 69 % des salariés considèrent que ces dispositifs permettent de se constituer une épargne ; 86 % des chefs d’entreprises et 62 % des salariés sont attachés à une rémunération différée dans le temps avec des avantages fiscaux.

L’actionnariat salarié se maintient au sommet

L’actionnariat salarié reflète une communauté d’intérêts entre dirigeants et salariés. Il est perçu comme un outil gagnant/gagnant pour l’entreprise (à 91% pour les chefs d’entreprise et 66% pour les salariés) et pour ses collaborateurs (à 90% pour les chefs d’entreprise et 77% pour les salariés).

L’actionnariat salarié est appréhendé comme un véhicule d’épargne permettant de réaliser un bon placement (pour 70% des salariés) ou de préparer sa retraite (pour 67% d’entre eux). Son fonctionnement et sa mécanique (abondement, décote, étalement de paiement des actions, garantie de capital …) sont de mieux en mieux compris. Dans le cadre d’un investissement en actions, 46% des salariés se disent prêts à privilégier des titres de leur entreprise à tout autre support actions.

L’entreprise, un cadre propice à la préparation de la retraite

Dirigeants et salariés s’accordent sur le rôle que doit jouer l’entreprise en tant que contributeur dans la préparation de la retraite. 46% des salariés se prononcent en faveur d’un dispositif de retraite complémentaire collectif (facultatif ou obligatoire) contre 40% en faveur d’un dispositif individuel facultatif.

L’information continue d’être gravement insuffisante

Un consensus s’établit entre salariés et dirigeants concernant l’épargne entreprise : en épargne salariale, 29% des salariés se déclarent suffisamment informés, avis partagé par 33% des chefs d’entreprise. En épargne retraite avec l’aide de l’entreprise, salariés et dirigeants se situent respectivement à 21% et 22%.

Par contre, sur la protection sociale financée par l’entreprise, les avis divergent largement. Côté salariés, la carence d’information s’affirme (28% seulement suffisamment informés) alors que sur ce point les dirigeants pensent à 72% que les messages sont bien passés.

La connaissance des salariés du niveau de leur future retraite demeure très faible

Trois ans après la Loi Fillon, seuls 16% des salariés déclarent connaître mieux les conditions de leur future retraite, et les deux tiers ne ressentent pas l’intérêt d’entamer une démarche pour évaluer leur retraite. 1/3 des salariés et 1/6 chef d’entreprise avouent être dans l’incapacité d’exprimer une hypothèse de taux de remplacement. Quand ils le peuvent, 49% des salariés pensent que le ratio « pension de retraite / dernier salaire » sera supérieur à 50%, contre 46% en 2005, 42% en 2004 et 29% en 2003.

La connaissance des nouveaux produits mis en place par la Loi Fillon s’affirme progressivement

Le PERP est connu par plus de 1 salarié sur 2. Le PERCO voit sa notoriété s’accroître tant auprès des dirigeants (58% vs 51% en 2005) que des salariés (17% vs 14% en 2005). L’évolution du cadre fiscal et social de l’Art.83 a marqué les chefs d’entreprise (sa notoriété passe de 21% à 34% en un an), ainsi que les salariés (13% en 2006 versus 9% en 2005).

Par ailleurs, l’intérêt des salariés pour la rente est confirmé. 70% d’entre eux continuent de la préférer au versement d’un capital (22% seulement) lors de leur départ en retraite.

L’usage d’Internet s’intensifie

Les salariés utilisent plus largement les sites Internet. Pour « consulter » leur épargne, ils sont passés de 1 sur 10 en 2004 à 1 sur 5 en 2006. « Effectuer des opérations sur son épargne », « suivre ses opérations en cours » et « effectuer des simulations » sont des items qui progressent fortement et qui confirment l’avenir de ce media en matière d’épargne entreprise.

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