Aujourd’hui, quels sont les problèmes liés à l’âge ?

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Une détérioration progressive de l’état de santé



Le nombre d’affections déclarées s’accroît sensiblement avec l’âge. Aussi les personnes âgées ont-elles un taux de recours aux soins de plus en plus fréquent, tant en soins de ville qu’à l’hôpital.


Les problèmes liés aux chutes et à l’ostéoporose ainsi que les problèmes de démence sont quant à eux spécifiques aux âges élevés.




Plus de sept affections déclarées par personnes



Selon l’enquête SPS 2002, la note moyenne que s’attribuent les enquêtés d’âge actif pour estimer leur état de santé est relativement élevée. Elle atteint, sur une échelle de 0 à 10, 8,09 pour les hommes et 7,94 pour les femmes.


Cette note moyenne baisse régulièrement avec l’âge ; elle n’est plus que de 6,6 pour les hommes et 6,5 pour les femmes chez les 65 ans et plus.



Au-delà de 64 ans, les enquêtés déclarent en moyenne plus de 7 affections incluant les problèmes dentaires et les troubles de la vue. Parmi les affections les plus souvent déclarées, on trouve les troubles de la réfraction chez 82 % des plus de 64 ans. La cataracte, non incluse dans ce chiffre, est mentionnée par près de 19 % des femmes et 14 % des hommes.



La gravité de problèmes dentaires déclarés reste importante : 40 % des personnes enquêtées, âgées de 65 ans ou plus, ont perdu toute ou presque toutes leurs dents. Le port d’une prothèse dentaire amovible, concerne 52 % des personnes avec des disparités sociales importantes.




Au premier plan, les affections cardiovasculaires, ostéo-articulaires…




Si l’on exclut les problèmes dentaires et visuels, les pathologies les plus fréquentes à cet âge sont les affections cardiovasculaires (74 % des 65 ans ou plus) et notamment l’hypertension, qui est mentionnée par 44 % des sujets de cette tranche d’âge.



Les troubles endocriniens ou du métabolismes (71 %) et les affections ostéo-articulaires (53 %) sont aussi fréquemment cités. On note que les troubles des lipides sont signalés par plus du quart des personnes et l’obésité par 15 %.



Les troubles du sommeil sont signalés par 23 % des femmes et 14 % des hommes, les états dépressifs par 11 % des femmes contre 6 % des hommes.



Le déficit auditif est aussi relativement fréquent, surtout chez les hommes 31 % (21 % chez les femmes).



Autre élément de qualité de vie, la capacité à se déplacer : 26,5 % des personnes de 65 ans et plus déclarent avoir ce type de problème et 11 % des difficultés à faire leur toilette. En outre, plus de six personnes sur dix déclarent des douleurs fréquentes, jugées « importantes » ou « très importantes ».




Les motifs de recours en médecine de ville après 65 ans




Toutes pathologies confondues, le nombre de motifs de recours, pour 100 séances de consultations chez les médecins de ville, augmente avec l’âge : 230 motifs chez les femmes et 219 motifs chez les hommes alors qu’il est de l’ordre de 155 entre 25 et 64 ans.



Les pathologies cardiovasculaires prédominent nettement, avec une valeur voisine de 63 motifs pour les 65 ans et plus et de 70 motifs chez les 75 ans ou plus. Viennent ensuite les symptômes et états pathologiques mal définis (27 motifs), les maladies endocriniennes et métaboliques (25 motifs) et les maladies ostéo-articulaires (22 motifs). La part des symptômes et états pathologiques mal définis est nettement plus élevée chez les personnes âgées de plus de 65 ans et elle s’accroît au sein de cette tranche d’âge.




Les motifs de recours à l’hôpital après 65 ans




Les taux d’hospitalisation augmentent aussi très rapidement. Ce taux, égal à 324 pour 1 000 pour les 55-64 ans, passe chez les 65-74 ans à près de 437 puis à 577 chez les 75-84 ans et à 616 au-delà de 84 ans.



En soins de courte durée, environ le tiers des séjours concerne des personnes de plus de 64 ans. Parallèlement, les durées d’hospitalisation s’allongent au fur et à mesure que l’âge des personnes hospitalisées s’accroît. En dehors des services de pédiatrie et d’obstétrique, les personnes âgées de plus de 65 ans représentent plus de 60 % des séjours à l’hôpital, dans les services de court séjour.



Les maladies de l’appareil circulatoire sont, en 2002, à l’origine d’un peu plus d’un séjour hospitalier sur six pour les personnes âgées, soit environ 794 000 séjours. Ces maladies représentent aussi la première cause de décès dans la tranche d’âge des 65 ans ou plus (34,7 %), loin devant les tumeurs (25,4 %) et les pathologies respiratoires (7,8 %).



Les autres causes d’hospitalisation sont plus diversifiées selon le sexe. Pour les femmes, trois groupes de pathologies interviennent dans des proportions voisines. Les maladies de l’œil (11 %), la cataracte est à elle seule responsable de près de 10 % des séjours hospitaliers des femmes âgées, les maladies de l’appareil digestif (10 %), et les traumatismes (9 %). Les traumatismes sont liés à la fréquence des fractures du col du fémur : 58 300 séjours pour les femmes de ce groupe d’âge sur un total de 82 300 en 2002, tous âges et tous sexes confondus. Pour les hommes, les affections les plus nombreuses sont, après les maladies cardio-vasculaires, les tumeurs (13 %) et les maladies de l’appareil digestif (10 %).



La part des recours aux soins, autres que maladie ou traumatisme, s’élève à 13 % pour l’ensemble de la tranche d’âge pour les deux sexes. Elle diminue de façon sensible au fur et à mesure que l’âge augmente ; elle motive près de 17 % des séjours pour les hommes de 65 à 74 ans et un peu moins de 8 % pour les femmes de plus de 84 ans.




Les affections de longue durée (ALD)




En 2002, près de la moitié des admissions en ALD concernaient des personnes âgées de 65 ans ou plus (près de 433 000, soit 44 % des admissions masculines et 52 % des femmes). Dans cette tranche d’âge, les femmes sont plus nombreuses et représentent 53,5 % des nouvelles admissions.



Selon les données d’hospitalisation et de mortalité, les pathologies graves les plus fréquentes sont à cet âge, les affections cardiovasculaires et les tumeurs qui représentent respectivement 41 et 26 % des entrées en ALD. Viennent ensuite le diabète (12 %) et les troubles mentaux (11 %).


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