Aux Etats Unis il y avait une époque — à partir des années cinquante – où les travailleurs d’un certain âge tournaient le dos au bureau et partaient définitivement à la retraite. Cela voulait dire rester à la maison, voyager (surtout au sud pendant hiver), ou jouer au golf, au tennis, ou au bridge avec d’autres retraités.
Aux USA les gens de l’âge de la retraite bougent plus que jamais. Les catalyseurs de ce mouvement, qui dirige les seniors vers un nouveau monde du travail, sont variés et nombreux. Et, cette tendance continuera pendant que les gens de la génération « baby-boom » vieillissent. Selon l’AARP (Association Américaine des Personnes à la Retraite), 80 % des membres de ce groupe désirent travailler au moins à mi-temps après l’âge traditionnel de la retraite (65 ans aux Etats-Unis). Il y a plusieurs raisons à ce phénomène et ce n’est pas une grande surprise. Cette génération est réputée pour être des « trend setters». C’est la « première génération » de mamans qui ont fait une carrière en même temps qu’elles élevaient des enfants. Qu’est-ce qui les motive à travailler si long temps ? Est-ce la qualité de la carrière, le besoin d’argent, la vie sociale ou intellectuelle au travail ? C’est tout ceci et plus ;! Voici plusieurs causes de cette nouvelle mentalité chez les « baby boomers ».
La Qualité de la vie
Etre salarié aux Etats-Unis veut dire souvent qu’on travaille plus des 40 heures de « ;plein-temps ;» par semaine. Sur son lieu de travail on a donc une « famille » professionnelle ; qui est presque aussi importante que la famille personnelle. De plus en plus de professionnels d’une quarantaine d’années d’expérience trouvent que c’est agréable d’être consultant ou de partager un poste de plein-temps avec quelqu’un d’autre. C’est idéal pour les gens qui aiment l’ambiance et le défi de travail mais qui, en même temps, préféreraient travailler un peu moins qu’avant.
Selon le AARP, il y a chez les “boomers” une tendance à s’identifier à leur métier. Alors, s’ils quittent le travail, ils perdent un peu d’eux-mêmes. Le scénario de la vie à la retraite des années cinquante n’est plus satisfaisant pour les travailleurs d’aujourd’hui. Une période de transition entre le travail à plein-temps et la retraite marche bien pour cette génération.
Un changement de métier est aussi une possibilité. Par exemple, dans certaines régions aux USA il y a un manque d’infirmières. Des écoles techniques offrent des programmes en services médicaux aux étudiants « non traditionnels ». Selon le journal Kalamazoo Gazette dans le Michigan, l’âge moyen des infirmières dans des centres médicaux est de 44.5 ans, et cela continue à monter à cause des gens qui ont choisi les services médicaux en seconde carrière.
La Question de l’argent
C’est vrai qu’on a vu des années difficiles dans certaines régions des Etats-Unis. Beaucoup de gens se trouvent sans assez d’argent pour partir à la retraite traditionnelle à cause des bénéfices faibles, ; voire des pertes à la bourse, ce qui a un impact sur les fonds de pension. Le AARP rapporte que jusqu’à 30 % des « baby-boomers » ont choisi de continuer à travailler tout simplement pour gagner assez d’argent pour vivre ou pour augmenter un pouvoir d’achat qui a baissé pendants ces années difficiles.
Alors, quels sont les obstacles qu’affrontent les « baby boomers » qui, pour diverses raisons, veulent travailler pendant leurs « golden years » ?
Il reste encore des entreprises qui n’accueillent pas à bras ouverts les salariés âgés. Parfois, mais pas toujours, il coûte moins cher d’employer un jeune, que de garder quelqu’un de très chevronné qui est arrivé à un haut niveau de salaire dans la société.
•Les incertitudes concernant les systèmes publics et privés d’assurances et des pensions (contrôlé par la politique et l’économie) pourrait aussi bloquer ce mouvement à certains endroits.
•Les technologies qui changent très vite, rendant les formations réitérées obligatoires pourraient nuire à ceux qui ne sont pas bien adaptés au monde moderne.
Ainsi, le mouvement roule, et cette génération aux USA est en train de créer une nouvelle définition de « la retraite ». Autant dire, les « papy boomers » réinventent le travail.
