Les besoins du secteur des services à domicile : 1,7 milliard d’euros

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Les besoins du secteur des services à domicile sont de 1,7 milliard d’euros selon les deux fédérations UNA et Adessadomicile.

Depuis l’annonce d’un 5ème risque de protection sociale par le Président de la République en avril dernier, l’avenir de l’accompagnement des personnes âgées semble s’imposer dans l’opinion publique comme un sujet de société et un véritable défi porté par l’allongement de l’espérance de vie. C’est dans ce contexte, et suite à la récente présentation de la feuille de route « Grand âge et autonomie » par la Ministre des Solidarités et de la Santé, que la Mutualité Française a publié le 14 juin dernier les résultats de son étude sur la perception de la prise en charge de la perte d’autonomie auprès des français de 45 ans et plus.

Confiance, inquiétudes, lisibilité de l’information, rapport à la dépendance, moyens alloués, pistes d’amélioration… l’enquête balaye très largement la question en donnant libre expression à un panel de personnes concernées aujourd’hui de près ou de loin, et qui le seront inéluctablement dans les années à venir, pour eux et/ou leurs proches.

Les résultats, quant à eux, viennent mettre en évidence le fossé existant entre les attentes des français et la volonté affichée du gouvernement de s’emparer du sujet en allouant les moyens nécessaires. Des contradictions entre la parole et les actes récents de l’exécutif que UNA et Adessadomicile, fédérations rassemblant 1.000 organismes gestionnaires de services à domicile à but non lucratif, 120.000 salariés intervenant tous les jours auprès d’un million de personnes, partagent pleinement et ont, à de multiples reprises, dénoncé.

Une volonté majoritaire (95%) de pouvoir vivre et vieillir le plus longtemps possible à leur domicile

Comme les deux organisations le rappellent depuis des années, les français interrogés expriment leur volonté majoritaire (95%) de pouvoir vivre et vieillir le plus longtemps possible à leur domicile, grâce à des dispositifs d’accompagnement adéquats. Or, ils estiment dans le même temps, être mal informés sur les solutions existantes pour faire appliquer leur droit citoyen.

Toujours selon les personnes sondées, la dépendance doit être une priorité pour les pouvoirs publics (90%), alors que ceux-ci ne la prendraient pas suffisamment en compte (85%), et que les aides financières pour y faire face ne seraient pas satisfaisantes (84%).

Un manquement du gouvernement concédé par Emmanuel Macron devant les mutualistes réunis en congrès : « […] construire enfin les mécanismes responsables de financement et enfin accepter d’avoir le débat national indispensable, qui permettra de répondre à ce nouveau risque, qui est là et auquel il nous faut donc répondre. Nous en connaissons les évaluations premières, 9 à 10 milliards d’euros nous disent certains […] la ministre a apporté il y a quelques semaines des premières réponses indispensables et d’urgence. Je sais qu’elles ne répondent pas totalement à la souffrance que vivent celles et ceux qui travaillent dans ces établissements. Je sais qu’elles ne répondent pas totalement à l’indignation, légitime, de nombre de nos concitoyens. »

Les deux fédérations qui estiment les besoins du secteur des services à domicile à 1,7 milliard d’euros.

Enfin, sur les pistes qu’ils préconiseraient en priorité pour contribuer au financement de la perte d’autonomie, la Sécurité sociale arrive en première position (64%). Entre les lignes, il faut donc lire qu’un financement reposant avant tout sur la solidarité nationale soit préféré aux autres pistes proposées (assurances, recours sur succession…). Une revendication portée par les deux fédérations qui estiment les besoins du secteur des services à domicile à 1,7 milliard d’euros.

Les constats de ce sondage viennent s’ajouter à de nombreux autres études et rapports produits sur le sujet. Si la consultation citoyenne prévue par le gouvernement dans le cadre de sa feuille de route se veut structurante pour l’avenir, UNA et Adessadomicile souhaitent que les pouvoirs publics ne fassent pas table rase de l’existant et mettent, sans attendre, l’accent sur le maintien à domicile, en allouant des financements à la hauteur des besoins des personnes âgées.

Source : Una et Adessadomicile

 


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