L’écart d’espérance de vie entre les femmes et les hommes continue de se réduire

Personne âgée
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En 2017, l’espérance de vie à la naissance est de 85,3 ans pour les femmes et de 79,5 ans pour les hommes. Après avoir reculé en 2015, elle s’est remise à progresser en 2016 pour les femmes et les hommes.

C’est ce qui ressort du bilan démographique de l’Insee en 2017.

Pour les hommes, cette hausse s’est poursuivie en 2017 (+ 0,2 par an). Ce n’est pas le cas pour les femmes, dont l’espérance de vie est restée stable. Elles n’ont donc toujours pas retrouvé en 2017 l’espérance de vie à la naissance qu’elles avaient en 2014. Dans l’Union européenne, en 2015, l’espérance de vie des femmes à la naissance était la plus élevée en Espagne, suivie par la France (plus de 85 ans dans ces deux pays). Pour les hommes, c’est en Suède, en Italie, en Espagne et au Luxembourg que l’espérance de vie à la naissance est la plus élevée (plus de 80 ans), la France occupant une place intermédiaire au sein de l’UE.

L’écart d’espérance de vie entre femmes et hommes continue de se réduire en France : il est de 5,8 ans en 2017, contre 7,0 ans en 2007 et 7,8 ans en 1997. Il reste toutefois important par rapport à celui d’autres pays de l’UE. En 2015, cet écart s’élevait à 6,3 ans en France, alors qu’il était inférieur à 4 ans dans six pays de l’Union européenne : les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède, Chypre, l’Irlande et le Danemark. À l’opposé, les pays où l’écart d’espérance de vie entre les femmes et les hommes est supérieur à celui de la France sont tous des pays de l’est de l’Europe. En particulier, dans les trois pays baltes, cet écart dépasse 9 ans.

En France, l’espérance de vie à 60 ans augmente pour les hommes, mais pas pour les femmes : dans les conditions de mortalité de 2017, un homme de 60 ans vivrait encore 23,2 ans en moyenne, soit 0,1 an de plus qu’en 2016. L’espérance de vie à 60 ans pour les femmes est de 27,5 ans ; elle est stable par rapport à celle de 2016.

Le vieillissement de la population française se poursuit. Au 1ᵉʳ janvier 2018, les personnes de 65 ans ou plus représentent 19,6 % de la population, contre 19,2 % un an auparavant. Vingt ans plus tôt, elles ne représentaient que 15,5 % de la population. Le vieillissement de la population s’observe aussi dans l’ensemble de l’Union européenne. La proportion des 65 ans ou plus dans l’UE est passée de 16,8 % à 19,2 % entre 2006 et 2016. Elle est légèrement plus élevée qu’en France où elle est passée de 16,4 % à 18,8 %. Les pays où la part des seniors est la plus élevée sont l’Italie (22,0 %), suivie par la Grèce (21,3 %) et l’Allemagne (21,1 %) ; les pays où elle est la plus faible sont l’Irlande (13,2 %), le Luxembourg (14,2 %) et la Slovaquie (14,4 %).

Le nombre de décès augmente

En 2017, 603 000 personnes sont décédées en France ; c’est 9 000 de plus qu’en 2016, soit une hausse de 1,5 %. Le nombre de décès a tendance à augmenter depuis le début des années 2010 du fait de l’arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité. Entre 2010 et 2017, le nombre de décès en France (hors Mayotte) est passé de 551 000 à 602 000. En outre, l’épidémie de grippe hivernale débutée en fin d’année 2016 a fortement accru le taux de mortalité des personnes âgées. Le nombre de décès a atteint un pic en troisième semaine de janvier 2017 : sur le mois, il a ainsi été beaucoup plus élevé qu’en janvier 2016 (68 000 décès contre 54 000 un an auparavant). L’épisode caniculaire du mois de juin 2017 a eu un impact limité sur la mortalité au niveau national.

1,88 enfant par femme en 2017 : la fécondité baisse

En 2017, l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) s’établit à 1,88 enfant par femme. Il était de 1,92 en 2016 et de 2,00 en 2014. Après huit années de relative stabilité, entre 2006 et 2014, où il oscillait autour de 2,00 enfants par femme, l’ICF baisse depuis trois ans.

La fécondité est, comme les années précédentes, plus élevée entre 25 et 34 ans qu’aux âges plus jeunes ou plus avancés. La baisse du taux de fécondité des femmes de 25 à 29 ans, qui a débuté dans les années 2000, s’accélère depuis 2015. En 2000, 100 femmes de ces âges donnent naissance à 13,4 enfants ; elles n’en ont plus que 12,3 en 2014 et 11,2 en 2017. La baisse du taux de fécondité des femmes de 30 à 34 ans a débuté en 2011, et s’accentue depuis 2015 : le taux passe de 13,3 enfants pour 100 femmes en 2010 à 13,1 en 2014, puis 12,7 en 2017.

La fécondité des femmes les plus jeunes (15 à 24 ans) diminue régulièrement depuis 2011. Leur taux de fécondité est passé de 3,3 enfants pour 100 femmes en 2010 à 2,4 en 2017. La fécondité des femmes de 35 à 39 ans a augmenté du début des années 1980 jusqu’en 2015. Elle est stable depuis cette date.

L’âge moyen à la maternité continue de croître régulièrement : il atteint 30,6 ans en 2017, contre 29,8 ans dix ans plus tôt.

En 2015, la France restait néanmoins le pays de l’UE dont la fécondité est la plus élevée (ICF de 1,96). Elle est suivie par l’Irlande (1,92). Comme en 2014, la Suède est en troisième position (ICF de 1,85), puis vient le Royaume-Uni (1,80). A contrario, les pays de l’Union européenne à la fécondité la plus faible sont quasiment tous des pays du sud de l’Europe : le Portugal (ICF de 1,31), Chypre (1,32), l’Espagne (1,33), la Grèce (1,33) et l’Italie (1,35). La Pologne constitue la seule exception (ICF de 1,32).

La France et l’Irlande sont ainsi les pays de l’Union européenne où la proportion de jeunes de moins de 15 ans est la plus forte en 2016 (respectivement 18,5 % et 21,9 %). Cette part est de 15,6 % pour l’ensemble de l’UE. Elle est inférieure à 14 % dans trois pays : l’Allemagne (13,2 %), l’Italie (13,7 %) et la Bulgarie (14,0 %).

 


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