Ifbot a 5 ans, pèse 7 kg, mesure 45 cm et porte un casque de cosmonaute. Bourré de micro-processeurs, il décrypte les mots par la reconnaissance vocale (intonation, ton, 10 000 mots à son actif…) et il vous répond si vous lui parlez simplement.
Son créateur, Itoh Hidenori explique qu’il enrichit automatiquement son vocabulaire et qu’il a un million de conversations préprogrammées. Il va jusqu’à décoder l’humeur de son interlocuteur, repère les expressions faciales que lui même possède: il cligne de l’oeil, joue des paupières, s’amuse, s’énerve, s’étonne. Mais à quoi sert Ifbot ?
Il peut tenir compagnie aux personnes âgées et amuser les enfants dans les hôpitaux. Pour 4 400 euros, il a un succès fou (1000 ventes prévues cette année) et son grand frère, plus âgé, sera commercialisé d’ici 2004. Le Japon investit énormément dans la robotique dont le but n’est pas uniquement ludique: un robot peut remplacer l’homme quand celui-ci mettrait sa vie en danger: lors d’opérations en milieu hostile (en cas de radioactivité par exemple, de déminage …).
Le groupe Takashimaya a posté dernièrement à l’entrée d’un de ses magasins un robot aux gants blancs qui accueille les clients par des courbettes et des salutations orales. La spécialité du Japon en terme de robotique se situe plutôt au niveau technologique et mécanique selon Denis Perret-Gallix, directeur du CNRS à Tokyo. La part des Français est celle du développement d’algorithmes et des techniques de simulation. Pour unir leurs forces, Japonais et Français coopèrent au sein d’un laboratoire commun. D’ici vingt ans, ces humanoïdes seront le meilleur ami de l’homme, et pari est fait qu’on trouvera ça normal.
Les créateurs d’Ifbot veulent intégrer des fonctions à destination des personnes âgées comme l’appel d’urgent en cas de problème.