Pour Jean-François Michel, les grands-parents peuvent jouer un rôle dans la réussite scolaire de leurs petits-enfants. Certes cela n’est pas sans obstacle, notamment dans la différence générationnel. Alors comment les surmonter ? Comment, par exemple, les Seniors peuvent-ils adapter leur pédagogie dans d’éventuel soutien scolaire de leurs petits-enfants ? Pensez-vous que les grands-parents ont un rôle à jouer dans le succès scolaire de leurs petits-enfants ? Oui tout à fait. Ils ont plus de temps disponible pour s’occuper de leurs petits-enfants et ont une relation affective privilégiée avec eux. Cela crée un terrain favorable pour l’enfant notamment celui de la confiance et de la complicité. Une étude de l’OCDE de 2001 montre que la famille peut avoir un rôle déterminant sur le parcours scolaire des enfants. Si l’environnement familial est important dans la motivation à apprendre des jeunes et donc dans leur réussite scolaire, les grands-parents semblent être bien placés pour jouer un rôle. Comment les grands-parents peuvent-ils concrètement aider leurs petits enfants ? Pour les enfants encore en primaire cette aide se concrétise par un suivi dans les devoirs, expliquer ou reprendre des leçons non comprises. Un grand-père ou une grand-mère se montre généralement plus patient que les parents eux-mêmes. Pour les enfants plus âgés qui fréquentent le collège ou le lycée, cette aide se concrétise par un soutien moral et une assistance financière notamment dans le financement de cours particuliers. A noter au passage que 32 % des grands-mères sont en désaccord avec l’éducation donnée à leurs petits-enfants. Les grands-parents sont-ils aptes à donner un soutien scolaire à leurs petits-enfants qui sont en primaire ? Tout dépend ce que l’on entend par le terme « apte ». Bien sûr ils n’ont pas la qualification d’un maître ou d’une maîtresse. Mais les Seniors sont tout à fait capables de faire du soutien scolaire à des enfants du primaire. L’initiative de la ville de Berlin en est un bon exemple : des Seniors dispensent des cours supplémentaires de lecture, de mathématiques à des jeunes enfants de CP et de CE2. Ils sont tous bénévoles, et une bonne cinquantaine d’écoles sont concernées par ce projet qui a vu le jour en octobre 2002. Vous affirmez que l’on apprend tous de façon différente. Ceci ne constitue t-il pas un obstacle pour les grands-parents, sans parler de l’obstacle de génération? Oui vous avez tout à fait raison. Le fait que le processus d’apprentissage soit très différent pour chacun d’entre nous constitue un véritable obstacle. Il ne l’est pas seulement pour les grands-parents, mais aussi pour les enseignants. C’est la raison pour laquelle j’ai été amené à mettre au point les profils d’apprentissage facilement utilisables pour surmonter cet obstacle de différence. Pouvez-vous nous en dire plus sur les profils d’apprentissage. En quelques mots c’est un outil qui permet de prendre en compte la grande diversité d’apprendre de chacun. Ce n’est en rien une recette miracle seulement un moyen de mieux repérer la façon d’apprendre d’une personne. Il y a 7 profils différents. Nous avons mené plusieurs études auprès d’échantillons importants d’élèves, de professeurs et de parents pour valider les résultats. Pour en savoir www.ApprendreaApprendre.com