Au niveau national, la population
âgée de 60 ans et plus représente aujourd’hui 21% et
devrait atteindre 40 % en 2050 La rapidité des transformations des paysages
urbains, l’anonymat des grandes villes les dangers de la rue ( sécurité
routière notamment ) constituent un environnement hostile. Les actions
médico sociales ou de bienfaisance ne suffisent plus. Ils faut repenser
l’action locale avec une vision intergénérationnelle, en pensant
d’abord aux plus fragilisés, ce qui bénéficiera à
toutes et à tous. Pour les personnes âgées, la liberté
de choix, le respect des habitudes, la convivialité, l’éclairage
des rues, l’accessibilité des transports et de la voirie sont essentiels.
J’y ajoute le sentiment d’être écouté, d’avoir
des commerces de proximité, bref, d’être pleinement citoyen
de sa commune, autant de conditions pour « bien vieillir » sans être
contraints à une assistance qui, quelle que soit sa qualité, n’ai
jamais bien accepté. La médiation sociale, l’intégration
de ‘intergénération et du grand âge dans les actions
et dans les prospectives locales s’imposent comme un défi, défi
rendu encore plus crucial, voire critique, à la lecture de cette étude
indépendante qui pointe les faiblesses Havraises dans ce domaine. On ne
peut limiter une action en direction des personnes âgées aux maisons
de retraite, aux repas à domicile ou aux colis de fin d’année. La
douceur, le bien-être des habitants doit être replacé au coeur
de l’action locale.
> Pour celà, du bon sens : Face à la révolution
de la longévité, il ne faut plus considérer que le rôle
productif, il faut révéler le rôle positif. Le rôle
positif de celles et ceux qui ne sont pas ou plus productifs, mais qui sont
pleinement citoyens et peuvent apporter leur contribution à l’humanisation
de la cité. Donc, méfions nous du "trop pensé"
de la politique vieillesse locale, de la marginalisation symbôlique du
grand âge, des politiques sectorielles. Intégrons le vieillissement
à la politique de la ville, car ce qui est bon pour les plus âgés
l’est aussi pour les autres générations.
> Ne confondons plus isolement et solitude. La solitude vient
du veuvage, de l’éloignement de la famille, du déménagement
des voisins, de plus en plus jeunes et mobiles. Vivre chez soi le plus longtemps
possible demande de l’imagination, comme l’accueil d’étudants, le développement
du bénévolat de proximité, des livraisons à domicile,
des services polyvalents, sûrs et bon marché, de dépanage
à domicile. Les logements neufs doivent être davantage adaptable
que adapté, c’est à dire qu’ils doivent tous avoir des portes
et des couloirs d’au moins 90 cm pour être équipés si besoin
de mains courantes et laisser passer un fauteuil. Le civisme doit ??tre encouragé
dans les transports comme dans les files d’attentes. Des solutions innovantes
pour le transport des séniors, bus gratuits à certaines heures,
PMR, taxis conventionnés, doivent leur permettre de sortir sans crainte.
Des toilettes publiques, des bancs, des trottoirs larges, des espaces verts
de proximité, des vélos dans des pistes en site propre, des feux
équipés de signaux sonores, doivent faciliter les promenades.
Des services d’accompagnement dans les courses, pour le retrait d’argent, doivent
pouvoir être remboursés aux plus démunis. Des centres de
jours doivent développer la convivialité, avec des spectacles,
conférences et animations d’après midi. Il n’ya a qu’à
voir le succès des "universités du 3eme age", notamment
en ce qui concerne l’histoire des religions. Les aidants familiaux doivent aussi
être soutenus, par des conseils, des groupes de paroles, des lieux de
répis.
> Bref, la cité peut, au-delà de l’action sociale,
être le tremplin d’une reprise d’autonomie, d’une vie relationnelle plus
riche, d’un avenir qui n’oublie pas le grand âge, mais lui donne des outils
pour s’approprier son quartier comme pour y apporter la profondeur de son expérience,
de son témoignage, de son désintéressement. Le nouveau
dialogue des âges invite à l’intergénération. La
cité, la ville, le quartier ou l’immeuble en sont le cadre. L’étude
de Notre temps démontre qu’il s’agit davantage d’une question d’imagination
et de volonté que de moyens financier. C’est aussi un enjeu majeur, à
moisn d’un mois des municipales.
Par Eric Donfu
LE PALMARES DES Les élections NOTRE TEMPS a enquêté Pour établir Les vainqueurs Les nominés Les déplacements Les Loisirs La Santé-Prévention La volonté L’action Le logement 24 villes ont planché Parmi les villes |
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