Ecti : des Professionnels Seniors Bénévoles au service des entreprises

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Interview de Georges Dupasquier, vice-président exécutif et de Jean-Paul Wevers, groupe communication de l’Ecti

Pouvez-vous nous présenter Ecti ?

Ecti est une association qui rassemble des retraités et des préretraités de toutes origines : industrie, administration, artisanat, professions libérales, qui souhaitent partager et transmettre leurs savoir-faire. Ils contribuent au développement économique et social en apportant aide et assistance, non seulement aux entreprises, spécialement les PME/PMI, mais aussi aux collectivités locales, aux associations, aux ONG, aux organisations internationales, en France et dans les pays émergents .

Comment travaillez-vous avec ces entreprises et organisations ?

Lorsque nous faisons des missions, nous demandons que l’entreprise paie les frais directs liés à la mission et une participation aux frais de l’association (sous forme de cotisation) . Ceci dit, nous faisons aussi des missions gratuites, en particulier quand nous travaillons avec le milieu associatif ou avec des créateurs d’entreprises qui rencontrent des difficultés à démarrer.

Combien d’experts Seniors comptez-vous ?

Il y actuellement 2.500 experts bénévoles qui représentent pratiquement tous les domaines d’activités. Le mécanisme est le suivant : lorsque l’on nous demande une mission, nous recherchons dans notre fichier les personnes dont le profil

correspond à la mission demandée. Nous proposons ensuite au demandeur un certain nombre de CV et ce dernier choisit la ou les personnes avec qui il souhaite travailler. Enfin une convention est signée entre le demandeur et nous pour fixer les conditions d’exécution de la mission.

N’êtes-vous pas en concurrence avec les cabinets de conseils privés ?

Nous entendons souvent deux remarques qui sont «  vous prenez le travail des actifs «  et «  vous
êtes concurrents des cabinets de conseils privés « . Notre déontologie
est stricte : nous nous engageons à ne jamais concurrencer les actifs
. Dans ce cadre, nos missions sont de courte durée et nous n’assurons
jamais de fonction au sein des entreprises . Nous apportons avant tout
une expérience et des conseils . Nous ne sommes pas non plus concurrents
des cabinets de conseil ; nous travaillons essentiellement pour des personnes
qui n’ont pas les moyens de recourir à leurs services : PME, associations,
etc. Nous sommes même quelquefois pour eux une force d’appoint en les
aidant de manière ponctuelle dans des domaines où ils ne disposent pas
en interne des compétences nécessaires . SYNTEC (organisme représentatif
du monde du conseil) figure d’ailleurs dans notre conseil d’administration,
ce qui montre bien que les cabinets conseil reconnaissent notre apport
positif .

Comment vous faites-vous connaître ?

Nous nous faisons surtout connaître par le bouche à oreille. Nous avons aussi nos délégués régionaux ou nos représentants dans les pays étrangers qui se chargent de rencontrer des gens susceptibles de nous confier des missions. Les personnes souhaitant rejoindre notre association peuvent nous contacter (par lettre, téléphone ou mail) et sont invitées à des réunions de présentation (en région parisienne, ces réunions se passent tous les jeudis matin au siège d’Ecti) . Ce qui est très important dans une association comme ECTI, c’est aussi de permettre aux retraités de garder des contacts avec la vie active et de rencontrer des personnes qui ont eu des vies et des expériences complètement différentes des leurs . Que pensez-vous de la place actuelle des retraités en France ? Nous sommes surpris en France de la manière avec laquelle on traite les retraités. Les gens vivent de plus en plus vieux, sont compétents et en bonne santé de plus en plus longtemps, mais on les met à la retraite de plus en plus jeunes ! Ensuite, quand vous êtes à la retraite, on vous dit «  maintenant on ne veut plus entendre parler de vous et plus vous voir « , alors que vous avez des savoir-faire qui, bien utilisés, peuvent rendre de grands services . C’est un problème que la France va devoir affronter, car il représente un gâchis de compétences absolument phénoménal. D’ailleurs les entreprises commencent à s’en inquiéter et se rendent compte qu’une partie de leur expertise s’en va. Il va falloir corriger cela : dans beaucoup de pays étrangers, on a déjà une approche beaucoup plus pragmatique vis à vis des salariés âgés et des retraités . Leur apport est spécifique, différent mais aussi utile que ce que peuvent apporter les plus jeunes.


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