Toutes les générations saisies par le consumérisme critique des boomers




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Par Patrick
Coeurdray – Révéa
club Seniors

A la faveur de la crise,
les Français adoptent progressivement le consumérisme critique
des boomers et des Seniors.
Ils privilégient le plaisir et l’utile au détriment d’un éphémère
culte du paraître.

Arbitrage : le choix, le
tri entre les options, est désormais la base de la conception des budgets
des consommateurs. Cette tendance est concomitante avec la recherche de sens
qui fait préfèrer un achat plus raisonné à un achat
d’impulsion.L’arbitrage est fondé sur un tri entre les options qui est
défavorable à leur surabondance.

Automobile : les petites
cylindrées et les voitures économes sont privilégiées
dans les achats neufs au détriment des 4×4 d’apparat. La valeur statutaire
du véhicule s’estompe dans les jeunes générations, à
la différence des plus de 50 ans. Le goût boomer de la frime s’exprime
désormais plus par les répliques "arrondies" de modèles
anciens (Fiat 500, Austin Mini…) que par l’achat de gros modèles. Le
Break Logan (moins de 1000 euros) est en passe de devenir le plus vendu.

Bonheur : le désenchantement
actuel montre qu’il n’est pas la résultante de l’amélioration
du pouvoir d’achat en dépit de son doublement en trente ans, selon robert
Rochefort, directeur général du Crédoc.

Consommation : le passage
à l’euro qui avait pu susciter la défiance des catégories
les plus âgées a produit, depuis, un effet analogue sur d’autres
catégories d’âge inférieur qui comparent les étiquettes
de manière de plus en plus attentive.

Durable: écologistes
(86%) et personnes de plus de 65 ans (85%) en sont les champions selon le sondage
Ifop/JDD réalisé par téléphone ou au domicile des
952 interviewés, les 12 et 13 février. Ils préfèrent
payer un peu plus cher un produit qui ne nuira pas à l’environnement.

Ethique : va de pair avec
l’écologie, durable et bio souvent plébiscités par les
plus de 50 ans. Ces valeurs croissent et vont à l’opposé du gaspillage
de l’abondance. Léthique privilégie aussi une consommation articulée
sur les saisons.

Hyperconsommation : elle
est remise en cause, selon robert Rochefort. Cette évolution est un sujet
de préoccupation pour la grande distribution.

Hypermarchés : les
chaînes valorisent désormais davantage leurs magasins de centre-ville
ou leur enseignes de proximité. Tendances durables avec le vieillissement,
le désir de boucler ses courses rapidement, celui de retrouver un conseil
auprès du commerçant, la réticence à utiliser la
voiture à tout propos, notamment pour aller passer des heures à
l’hyper en périphérie.

Informatique : les petis
modèles aux options réduites sont parfois privilégiés
au détriment des engins plus "pointus", mais dont les usages
ne sont pas tous aisément identifiés.

Internet : l’outil de comparaison
des prix et de la modification des comportements d’achats. Succès des
soldes sur le net. Succès de la vente en ligne au détriment de
la vente par correspondance.

Loisirs : 73% des moins
de 35 ans et 44% des plus de 65 ans sont prêts à se serrer la ceinture
au quotidien pour garder un bon budget de loisirs.

Malin : l’achat qui permet
d’obtenir mieux à prix égal. Caractérise la part croissante
de marché des produits sans marque, l’achat de produit de base que l’on
cuisine au détriment des produits cuisinés dont le service se
fait payer.

Marques : privilégier
le rapport qualité/prix peut être défavorable aux marques
n’offrant pas une vraie valeur ajoutée au regard d’un prix supérieur
à celui d’un produit non griffé. Succès croissant des produits
à marque de distributeurs ou sans marque, le public étant désormais,
plus attaché au prix qu’au packaging.

Produits trop sophistiqués
: Ils commencent à être boudés au profit de produits aux
fonctionnalités strictement en rapport avec la demande sans être
suréquipés en gadgets inutiles. Le point touche notamment la téléphonie
mobile.

Qualité : elle se
distingue du luxe. Le plaisir, le coup de coeur, demeurent présents.
Mais, le messge privilégiant une image de marque, et non la qualité
intrinsèque d’un produit peut aujourd’hui ne pas trouver d’audience.

Slow fashion : le nouveau
concept, privilégiant une mode qui tourne moins vite, les vêtements
de qualité aux dépens de la frénésie de changement
à chaque nouvelle collection. Certaines marques s’en inspirent pour créer
des mini-collections alternatives.

Soldes : Marquée
par l’esprit des achats malins, l’attente des périodes promotionnelles
pour acheter le bien à la mode que l’on convoite.

Tourisme : on va , selon
robert Rochefort, vers " une redécouverte de sa famille et de son
terroir " , donc un tourisme plus modeste. Les Seniors ont de longue date
pratiqué un tourisme de proximité dont les valeurs doivent être
modernisées pour être valorisées.

Valeurs : le beau, le bon,
l’utile sont de retour avec une prise de conscience plus féminine (67%)
que masculine (53%) des risques du moment et de la nécessité d’être
attentif aux évolutions.
La préférence va davantage à un contenu performant qu’à
un emballage chatoyant.


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