Des comportements d’épargne qui masquent des attitudes différentes vis-à-vis du financement de la retraite.

On distingue 2 attitudes parmi les français qui épargnent pour la retraite aujourd’hui :



Des français moins inquiets que les autres parce qu’ils épargnent pour la retraite. C’est le groupe le plus important, il représente 25% des français. Leur moindre inquiétude s’explique par un niveau d’épargne élevé, et la diversité des placements qu’ils effectuent (4 placements épargne dont 2 destinés à financer la retraite). Ils ont une vision claire de leurs revenus futurs, pensent que l’avenir passe par un système mixte et sont persuadés que les nouveaux produits retraite vont améliorer la situation des français.


Logiquement, on y retrouve les revenus les plus élevés et un grand nombre de PCS +.



Des français qui épargnent pour leur retraite parce qu’ils sont inquiets de l’avenir. Cette attitude est partagée par 9% des français. Ces personnes ont une vision très pessimiste de leur avenir. Ils sont particulièrement inquiets de l’avenir des retraites et pensent que leur situation sera beaucoup moins enviable que celle des retraités actuels. Cet état d’esprit est le moteur de leur comportement d’épargne : pour 60% d’entre eux, la priorité d’épargne est de financer leur retraite. On trouve dans ce groupe un grand nombre de PCS+, détenant un niveau de revenu et une capacité d’épargne plutôt élevés.




Parmi les français qui actuellement épargnent pour d’autres motifs que la retraite, on identifie deux groupes dominants :



Des français qui ont actuellement d’autres priorités en matière d’épargne mais qui sont acquis à l’idée d’épargner demain pour la retraite. Cette attitude est partagée par 18% des français. L’acquisition d’une résidence principale et l’épargne de précaution constituent actuellement leurs priorités d’épargne. De fait, ces français sont en début de cycle de vie :



près de la moitié d’entre eux ont moins de 35 ans et 79% ont moins de 45 ans. Cependant, ils expriment la ferme intention d’épargner plus tard pour la retraite et sont parmi les plus intéressés par un produit d’épargne comme le PERP.



Des français qui n’épargnent pas pour la retraite parce que c’est contraire à leurs convictions. Un courant qui regroupe 12% des français. Pour ces personnes, la société française doit privilégier le système par répartition et l’Etat / la Sécu doivent prendre en charge le financement de la retraite des français. Ce discours est conforté par une vision beaucoup plus optimiste de l’avenir que les autres populations. Selon eux, le niveau de la pension qu’ils recevront sera suffisant et s’ils pensent qu’ils toucheront moins que les retraités actuels, ce sera dans des proportions acceptables. Dans ces conditions, peu d’entre eux envisagent de constituer une épargne retraite à l’avenir et peu sont intéressés par le PERP.


On trouve une proportion importante de 45 – 54 ans dans cette population et leur niveau de revenu se situe plutôt dans la moyenne basse.




Parmi les français qui n’épargnent pas actuellement, deux groupes dominants émergent :



Des français qui vont se résigner à épargner pour leur retraite. Cette attitude est partagée par 16% des français.



Ces personnes font partie des plus pessimistes quant à leur avenir : inquiets sur le financement des retraite, ils pensent que le niveau de leur retraite sera vraiment insuffisant et que leur situation sera nettement moins enviable que celle des retraités actuels. Pour eux, les dispositions prises par le gouvernement sont vraiment insuffisantes et n’ont rien réglé, voire ont fait empirer les choses. Cependant, par réalisme, ils pensent que l’avenir passe par un système mixte (répartition + capitalisation) et nombreux sont ceux qui envisagent d’épargner à l’avenir pour financer leur retraite. Ils croient peu en la capacité du PERP à améliorer la situation des futurs retraités en peu d’entre eux envisagent de souscrire à ce produit. Il est à noter que cette attitude est partagée par des personnes ayant des niveaux de revenus situés aux deux extrémités de l’échelle.



Des français qui se sentent peu concernés et envisagent de ne rien faire. Cette position est tenue par 10% des français.


S’ils sont plutôt pessimistes sur l’avenir du financement des retraites, ils militent principalement pour le maintient du système par répartition avec prise en charge active de l’Etat. La forte proportion de plus de 55 ans montre que cette position est partagée par les personnes en sortie de vie active. D’une façon plus générale, ce groupe est constitué de personnes disposant de faibles revenus. Cette population semble donc regrouper des catégories qui seront mieux protégées que les autres avec le système par répartition.




Enfin, un groupe constitué pour partie d’épargnants et pour partie de non épargnants, principalement constitué de jeunes en démarrage de vie active (moins de 35 ans) et dont les niveaux de revenus sont parmi les plus faibles.


Ce groupe, représentant 10% des français, voit l’avenir avec beaucoup d’inquiétude et sont sans illusions sur l’impact des actions du gouvernement. Mais cette attitude est plus l’indice d’une vague conscience des enjeux que d’une véritable préoccupation. Ils apparaissent en effet très distants à propos


des retraites : 43% ne s’informent pas du tout sur le sujet. De la même façon que leur alter ego mieux prémunis, ils privilégient actuellement l’acquisition de leur résidence principale et la constitution d’une épargne de précaution.



Malgré ce faible intérêt, ils envisagent sans difficulté d’avoir à épargner pour leur retraite à l’avenir et sont relativement ouverts à souscrire à un produit comme le PERP.



Source : Cercle des épargnants

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