En raison de sa démographie et de ses performances économiques, l’Irlande devrait disposer des deux prochaines décennies pour se préparer à faire face aux coûts du vieillissement. C’est dans ce contexte que le gouvernement irlandais a adopté en 1999 une législation temporaire créant le “National Pensions Reserve Fund” (NPRF), officiellement mis en place en avril 2001.
Doté initialement du produit de la privatisation de Irish Telecom et de la vente des licences UMTS, il est abondé annuellement de l’équivalent d’un point de PIB (soit environ 1 Md d’euros).
Le Parlement peut décider de versements additionnels occasionnels. Le Fonds ne pourra être utilisé qu’après 2025 pour contribuer au financement des retraites. La gestion de ce fonds a été confiée, pour une période de 10 ans, à l’Agence du Trésor chargée de la gestion de la dette publique.
Une Commission indépendante (“National Pensions Reserve Fund Commission”) est chargée du contrôle et de la gestion administrative du Fonds, du choix et de la mise en oeuvre de la stratégie d’investissement. La Commission détermine l’allocation d’actifs et établit les indices de référence (benchmarks) appropriés pour apprécier la performance globale du Fonds et la performance des différentes classes d’actifs. Le NPRF ne peut être investi en obligations émises par l’État irlandais. Les autres fonctions de la Commission concernent l’autorisation de versements par le Fonds, l’établissement d’un budget administratif annuel, la possibilité de diligenter des évaluations indépendantes des actifs du Fonds et des expertises des projections financières des régimes de retraite.
Le NPRF a l’ambition de disposer de 41 Mds d’euros et d’abonder le système de retraite à hauteur de 1% du PIB à partir de 2025. Il devrait alors représenter 36% du PIB. Le montant des actifs gérés au 31 décembre 2003 s’élève à 9,6 Mds d’euros.