Les Danois devraient être encouragés à travailler plus longtemps

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Le Danemark, selon un récent rapport de l’OCDE, devrait prendre rapidement des mesures pour faire en sorte qu’il soit plus facile pour les seniors de se maintenir plus longtemps en activité. Sinon, le Danemark se trouvera confronté à une diminution de sa main-d’œuvre, à un ralentissement de sa croissance économique et à une dégradation de ses finances publiques.

S’inscrivant dans la série des rapports nationaux publiés sous le titre Vieillissement et politiques de l’emploi, le rapport que l’OCDE consacre au Danemark passe en revue les principaux obstacles à l’emploi des seniors, évalue le bien fondé et l’efficacité des mesures qui ont d’ores et déjà été prises pour lever ces obstacles et formule un certain nombre de recommandations à l’intention des autorités danoises, des partenaires sociaux et des ;seniors eux-mêmes.

Recommandations pour des réformes
L’OCDE reconnaît dans son rapport que le Danemark est, à certains égards, mieux placé que beaucoup d’autres pays de l’OCDE pour affronter les défis du vieillissement. Premièrement, le vieillissement de la population est moins rapide au Danemark que dans beaucoup d’autres pays de l’OCDE. Deuxièmement, les taux d’activité des femmes et des hommes d’âge mûr y sont déjà parmi les plus élevés de la zone de l’OCDE. Troisièmement, des mesures ont ;déjà été prises pour corriger un certain nombre de mécanismes qui jouaient contre la poursuite d’activité, ainsi que pour améliorer l’employabilité des travailleurs seniors.

Néanmoins, l’OCDE note que de nombreux Danois continuent de se retirer du marché du travail bien avant d’avoir atteint l’âge officiel de la retraite, fixé à 65 ans. Pour faire tomber les obstacles auxquels, bien souvent, les travailleurs âgés se heurtent lorsqu’ils souhaitent continuer de travailler, l’OCDE engage les autorités danoises à adopter tout un ensemble coordonné de mesures parmi lesquelles on peut citer les suivantes :



  • Supprimer la pension de préretraite volontaire. En dépit des réformes d’ores et déjà opérées, la pension de préretraite volontaire reste un mécanisme désincitatif majeur vis à vis de la poursuite d’activité au delà d’un certain âge, et ce mécanisme devrait être supprimé.

  • Eviter que les allocations chômage ne servent de voie d’accès à une cessation anticipée d’activité. Les chômeurs âgés devraient percevoir des prestations pendant au maximum quatre ans, comme les plus jeunes. Cela signifierait ;une réduction de ;la durée maximale de versement des prestations, actuellement fixée à neuf ans, pour le groupe d’âge des 51-59 ans, mais l’allongement pour le groupe des 60 ans et plus pour lesquels elle est actuellement limitée à deux ans et demi.

  • Renforcer les obligations mutuelles pour les 58-60 ans. Les chômeurs qui ont entre 58 et 60 ans peuvent être exonérés de certaines obligations pour ce qui est de rechercher activement un emploi ou de participer à des formations dès lors qu’ils satisfont aux conditions requises pour bénéficier de la pension de préretraite volontaire à 60 ans. De ce fait, le taux de chômage dans ce groupe d’âge est deux à trois fois supérieur à la moyenne nationale. Ce groupe devrait être soumis aux mêmes obligations mutuelles que les autres et, en contrepartie, il devrait être davantage aidé dans sa recherche d’emploi.

  • Ménager des parcours de sortie d’activité bien conçus et souples dans le cadre du système public de pension. Il est actuellement impossible d’obtenir une pension réduite du système public avant l’âge officiel de la retraite, qui est donc de 65 ans. Si la pension de préretraite volontaire est supprimée, sans doute y aura t il des pressions pour qu’existent des voies d’accès à la retraite plus souples dans le système public de pension. Pour ce faire, on pourrait permettre l’accès à des prestations de retraite réduites sur une base actuarielle avant 65 ans et autoriser le cumul de prestations de pension et d’un revenu d’activité de façon qu’il y ait un intérêt financier à opter pour une retraite progressive.

  • Promouvoir un environnement qui tienne compte de l’avancée en âge dans les entreprises. Il y a lieu, en particulier, de supprimer les clauses de retraite obligatoire qui existent dans les conventions collectives et de davantage sensibiliser les employeurs à la législation contre la discrimination fondée sur l’âge. Il y a lieu, aussi, de développer les possibilités de formation pour les travailleurs d’âge mûr et les travailleurs peu qualifiés, en adoptant une perspective de parcours de vie.


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