Les niveaux de revenu des australiens risquent de diminuer à moins que la productivité augmente et que des emplois ne soient créés pour faire face aux coûts croissants de du vieillissement de la population australienne explique un nouveau rapport de l’OCDE.
L’organisation pour la coopération et le développement économique (Organisation for Economic Cooperation and Development) a indiqué dans un rapport que les niveaux de revenu des Australiens étaient déjà bas comparés à d’autres pays industrialisés.
Le rapport indique l’efficacité du travail doit augmenter pour faire face à l’augmentation future des coûts des retraites et de la santé lorsque la génération du Baby boom va prendre sa retraite.
Le rapport cite une étude australienne officielle qui prévoit une forte progression des besoins de santé et des dépenses de ce secteur qui pourrait orienter le budget public dans le déficit dans les prochaines décennies.
Bien que l’économie australienne ait réalisé une « excellente » performance par comparaison internationale depuis le début des années 90, les niveaux de revenus par habitant et de productivité sont retomber au-dessous de plusieurs des 30 membres de l’OCDE.
Le pays pourrait se rattraper par rapport aux pays leaders s’il « réussissait à se maintenir, ou même à augmenter son exceptionnelle productivité de ces dernières années, aidée par une meilleure utilisation des ressources de l’emploi et une main d’œuvre plus qualifiée.
« C’est le principal défi auquel doivent faire face les décisionnaires australiens » explique le rapport de l’OCDE.
L’Australie, comme beaucoup d’autres pays de l’OCDE, fait face au vieillissement de la génération du Baby boom – personnes nées au lendemain de la seconde guerre mondiale – couplé au déclin des taux de natalité et une élévation de la longévité.
Des étapes pour accélérer la croissance sont nécessaires pour limiter le fardeau croissant des dépenses sociales dues principalement au déséquilibre créé par une population active en diminution et des retraités de plus en plus nombreux.
La proportion des plus de 55 ans, où la participation au marché du travail est habituellement la plus élevée, chutera brusquement pendant les 20 années à venir explique le rapport.
Il cite le gouvernement australien qui prévoit que la population des plus de 65 ans doublera pour atteindre 25% de la population au cours des 40 années à venir, alors qu’on s’attend à ce que la croissance de la catégorie d’âge des actifs ralentisse presque à zéro.
« Le maintien de la croissance des revenus pas habitant deviendra plus dur à maintenir à cause du nombre de plus en plus important de Baby boomers actuellement en âge de travailler qui vont arriver à la retraite » indique le rapport.
D’ici 2040, selon un scénario de l’OCDE, le pourcentage de personnes actives pourrait être d’environ neuf points plus bas que son niveau actuel, qui ramènerait la croissance du produit intérieur brut (PIB) à environ 1,5% par an à compter de 2020.
Le ralentissement de la croissance des revenus, plus l’augmentation des dépenses publiques pourrait engendre des pressions fortes des budgets des pays.
Bien que les défis principaux se situent dans le moyen et long terme, l’ODCE indique « la prise de mesure politique ne devrait pas être retardée » pour adresser parer aux pressions du vieillissement de la population sur les finances publiques, notamment sur des coûts de santé publique et sur les systèmes de retraite.
L’OCDE indique que les gouvernements devraient favoriser une croissance plus élevée de productivité en renforçant par exemple la concurrence dans l’économie et en présentant des mesures de faire fonctionner le marché du travail plus efficacement.
On s’attend à ce que la santé et les services de soin exercent une pression sur les finances publique indique un rapport réalisé par les autorités australiennes
Selon le rapport « Intergenerational Report », ces dépenses pourraient coûter entre 5 et 6 points de plus du PIB au cours des 40 années à venir.
Par conséquent, le gouvernement australien projette que l’équilibre du budget fédéral se détériorerait des petits excédents actuels à un déficit de 5% du PIB à l’horizon de 2040, sans amélioration de la productivité et du taux d’emploi.