L’enquête menée par l’Ifop pour le SYNERPA dessine un état des lieux de l’opinion des Français sur le secteur du Grand âge et les enjeux du vieillissement. Le vieillissement s’avère être un enjeu de grande importance pour les Français et leurs proches, malgré une faible anticipation. L’enquête revient également sur les différentes solutions proposées aux familles, leur image et celle du secteur, et détaille leur mode de financement et la place de l’offre privée dans le contexte actuel.
Vieillissement et perte d’autonomie, un sujet qui inquiète près des deux tiers des Français … mais que, paradoxalement, ils anticipent peu.
Le sujet du vieillissement et de la perte d’autonomie avive la crainte d’une grande majorité de Français (65%), notamment les 50-64 ans (68%). Il est intéressant de constater que chez les jeunes également, bien qu’en retrait au regard de la moyenne mesurée sur l’ensemble des Français, cette préoccupation est non négligeable. Ainsi plus d’un jeune de 18-24 ans sur deux se déclare inquiet (55%).
Si cette crainte du vieillissement et de la perte d’autonomie apparait très ancrée au sein de la société il n’en demeure pas moins que paradoxalement, ce n’est pas un sujet dont les Français se saisissent pleinement concrètement. En effet, au-delà de cette inquiétude, « seulement » un Français sur deux déclare penser souvent au vieillissement (49%), une tendance toutefois assez inégale au sein de la population : cette proportion atteint 64% chez les 65 ans et plus, 54% chez les personnes aux revenus modestes, 55% chez les personnes ayant un proche en perte d’autonomie et 64% chez les personnes travaillant au sein d’un établissement médico-social.
L’anticipation du vieillissement et le sentiment d’être soi-même concerné touchent respectivement le tiers des Français (33%) et un Français sur cinq (19%). Les plus âgés et les personnes en contact permanent avec les seniors sont encore une fois davantage concernés.
Plus d’un Français sur deux concerné par un proche en perte d’autonomie physique ou psychique, des personnes pour qui le maintien à domicile est privilégié.
Plus d’un Français interrogé sur deux se déclare concerné directement dans son quotidien par la présence dans son entourage proche d’une personne en perte d’autonomie physique ou psychique (55%). Le plus souvent, il s’agit d’un parent (23%) ou d’un grand parent (21%).
Le type d’accompagnement privilégié pour ces personnes est avant tout le maintien à domicile (52% des cas) que ce soit avec l’aide de la famille (38%) et/ou de professionnels (25%). L’EHPAD médicalisé est la solution retenue dans 31% des cas, tandis que le recours aux Résidences Services Seniors est encore assez marginal (8%), un résultat peu surprenant au regard de l’offre existante aujourd’hui. Enfin, on notera que cette proportion devient marginale pour le milieu hospitalier (4%).
Face à cette situation de la prise en charge d’une personne de son entourage proche en perte d’autonomie physique et/ou psychique à laquelle de nombreux Français sont donc confrontés, seuls 45% d’entre eux se déclarent capables de s’en occuper, un résultat qui tend à démontrer une certaine distance.