Il y a trois ans, le Canada a discrètement franchi un seuil démographique critique. Pour la première fois, il y avait officiellement plus de personnes âgées – de 65 ans et plus – que d’enfants – de 14 ans et moins.
Alors que les tendances démographiques vieillissent , une nouvelle étude de l’Institut Angus Reid révèle que la plupart des Canadiens participent directement, ou s’attendent à le faire, à la prestation de soins à leurs proches. En effet, si un Canadien sur quatre âgé de plus de 30 ans (26%) déclare déjà fournir des soins à quelqu’un, un autre sur trois (33%) s’attend à le faire à l’avenir.
Les Canadiens dans la quarantaine et la cinquantaine semblent assumer la plus grande responsabilité de la prestation de soins, principalement à un parent ou à un beau-père. Près de trois sur dix (28%) agissent actuellement en tant que dispensateurs de soins, et quatre autres sur dix prévoient en devenir un à l’avenir. De plus, leurs obligations en matière de soins sont souvent doubles: environ 42% des parents canadiens ayant des enfants de moins de 15 ans ont entre 40 et 59 ans.
Près de la moitié (47%) des personnes qui fournissent actuellement des soins affirment faire de réels sacrifices pour équilibrer leurs responsabilités familiales avec leurs activités quotidiennes.
Cela représente un défi de taille pour les politiques publiques, qui pourrait exercer une pression financière et émotionnelle de plus en plus lourde sur les aînés canadiens et leurs aidants naturels au cours des prochaines décennies.
Autres constatations clés:
- Les aidants naturels ont un certain nombre d’inquiétudes concernant les personnes qu’ils aident à s’occuper: 43% craignent que cette personne ne soit exploitée ou ne subisse un préjudice, tandis qu’un tiers (34%) se dit préoccupé par le fait que la personne peut ne pas avoir quelqu’un d’autre à passer du temps avec et peut être seul
- Près de trois aidants naturels sur dix (28%) se disent inquiets de ne pas pouvoir payer les soins dont ils ont besoin, ni de la personne à laquelle ils prennent soin.
- Les femmes et les soignants à faible revenu sont plus susceptibles d’affirmer que leur responsabilité a eu un impact majeur sur leur vie quotidienne