La France est un pays en voie de vieillissement avec aujourd’hui 16 millions de plus de 60 ans et 20 millions en 2030[1]. Mais quel regard les français portent-ils sur l’avancée en âge ? A partir de quand se perçoivent-ils comme « vieux » ? Les français aimeraient-ils vivre jusqu’à 150 ans en bonne santé ? Que pensent-ils de la politique menée sur ce sujet ?… Les salons Silver Economy Expo et Solulo dévoilent les résultats de leur étude exclusive « les français et la vieillesse » qui apportent des réponses.
« On ne peut pas s’empêcher de vieillir, mais on peut s’empêcher de devenir vieux » – Henri Matisse
Cette citation résume parfaitement l’opinion des Français[3] ! Près d’un tiers d’entre eux considère en effet qu’« être vieux » est une question d’état d’esprit et non d’âge. Ils pensent également, comme Jacques Salomé, que « vieillir ce n’est pas ajouter des années à la vie mais de la vie aux années »[4].
Une nette différence entre les « seniors » et les « vieux » :
– ainsi on devient « senior » avant d’être « vieux » (67% considèrent que l’on devient « senior » entre 60 et 70 ans, 46% que l’on devient « vieux » entre 70 et 80 ans)
– être « senior » est, cette fois-ci, totalement lié à l’âge (seuls 11% des interviewés pensent que c’est une question d’état d’esprit).
« Porteur de valeurs positives et de dynamisme, le terme « senior » s’est imposé auprès des français : on est « senior » en fin de carrière ou au début de la retraite, on devient « vieux » plus tard ! Dans la sphère professionnelle « silver » s’utilise de plus en plus… nous verrons dans quelques années si ce qualificatif est également adopté par le grand public. » précise Alain Bosetti, Président des salons Silver Economy Expo et Solulo.
Les étapes de la vie et l’affaiblissement des aptitudes physiques sont perçus comme les marqueurs de vieillesse.
C’est notamment le cas lorsque l’on :
– quitte son logement pour une maison de retraite (pour 72% des français)
– ne conduit plus en toute sécurité pour soi ou pour les autres (71%)
– a besoin d’être aidé(e) dans les tâches de la vie quotidienne (courses, ménage, toilette, prise des repas…) (67%)
– éprouve des difficultés pour marcher et/ou on doit utiliser une canne (65%)
– ne peut plus s’alimenter comme avant (baisse de l’appétit, difficulté à avaler…) (56%)
Vivre plus longtemps que Jeanne Calment ne fait pas rêver les Français
Si l’espérance de vie est aujourd’hui de 79 ans pour les hommes et de 85,1 ans pour les femmes[5], certains annoncent « la mort de la mort »[6] ! Mais les français veulent-ils vivre jusqu’à 150 ans et plus, même en bonne santé ?
Selon l’étude, près de 2/3 d’entre eux ne le souhaitent pas (65%), même si 42% pensent que cela est possible.
Assez logiquement, plus les français sont jeunes, plus ils considèrent que cela peut arriver (52% des 18-24 ans pensent que c’est possible, contre 36% des 45 ans et plus).
Le rôle de l’état dans les politiques liées à l’âge : aider les français à rester en bonne santé
68% des français considèrent que les politiques publiques, dans leur intervention pour favoriser le « bien vieillir », doivent avant tout axer leurs efforts sur le maintien d’une bonne santé. Et cela bien avant d’aider à l’allongement de la durée de vie[7].
Pour aller dans ce sens, 66% des français souhaitent les voir agir pour inciter la population à adopter des modes de vie qui favorisent le maintien en bonne santé, sans pour autant contraindre ou sanctionner[8].
Le rôle de l’état dans les politiques liées à l’âge : Soutenir l’aide à domicile
75% des français voient les aides à domicile comme un moyen de permettre aux personnes âgées de rester vivre chez elles le plus longtemps possible, et ainsi faire face au manque de place dans les maisons de retraite (conséquence du vieillissement de la population française et de l’allongement de l’espérance de vie).
Ils attendent une aide de l’Etat plus affirmée sur ce sujet : ainsi, seulement 11% des interviewés pensent que le gouvernement soutient suffisamment l’aide à domicile et 75% souhaiteraient qu’il s’investisse davantage sur ce sujet.