Au 1er janvier 2024, la France compte 68,4 millions d’habitants , soit une croissance de 230 000 personnes par rapport à 2023. Toutefois, cette croissance repose majoritairement sur le solde migratoire plutôt que sur le solde naturel, qui atteint un niveau historiquement bas depuis l’après-guerre.
L’année 2023 a marqué un tournant démographique pour la France, révélant des dynamiques singulières au sein de l’Union européenne. Alors que la population française atteint 68,4 millions d’habitants au 1er janvier 2024, la croissance démographique ralentit, portée principalement par un solde migratoire positif , tandis que le solde naturel atteint son niveau le plus bas depuis l’après-guerre .
Si la France reste le deuxième pays le plus peuplé de l’UE27 , derrière l’Allemagne, son accroissement démographique est inférieur à la moyenne européenne. Le pays affiche un vieillissement accéléré lié à une baisse continue de la natalité et à une diminution progressive du nombre de décès. Cependant, malgré cette transition démographique, la France conserve des particularités notables, telles qu’une fécondité parmi les plus élevées d’Europe et une structure migratoire en évolution.
Un récent document de l’Ined – L’évolution démographique récente de la France 2024 – analyse en détail les principaux indicateurs démographiques de la France pour 2023 et les replace dans un contexte européen , en abordant les thèmes suivants :
- L’évolution générale de la population,
- Les flux migratoires,
- La natalité et la fécondité,
- La mortalité et l’espérance de vie,
- Les transformations des structures familiales.
Cette analyse vise à offrir un état des lieux précis et comparatif des dynamiques démographiques françaises, tout en éclairant les défis et opportunités liés à ces évolutions.
Points Clés :
- Dynamique démographique :
- La France reste le 2e pays le plus peuplé de l’UE27 (15,2 % de la population totale).
- Cependant, son taux d’évolution démographique (3,4 ‰) reste légèrement inférieur à la moyenne européenne (3,7 ‰).
- Vieillissement : La France vieillit plus rapidement, avec une base de la pyramide des âges qui rétrécit du fait de la baisse continue de la natalité.
- Naissances et fécondité :
- Le nombre de naissances chute à 678 000 en 2023 , avec une fécondité de 1,67 enfant par femme , le niveau le plus faible depuis l’après-guerre.
- 65,2 % des naissances sont hors mariage, un record en Europe.
- Immigration :
- L’immigration issue des pays tiers atteint son plus haut niveau depuis 2000 avec 282 957 entrées en 2022 , principalement pour des motifs professionnels et avec une féminisation croissante.
- La France est le 5e pays d’accueil en Europe en valeur absolue, mais le 21e en rapport avec la taille de sa population.
- Mariages et unions :
- Les mariages et PACS augmentent légèrement, mais le rattrapage post-Covid demeure partielle.
- La tendance montre un âge moyen au mariage en hausse : 34 ans pour les femmes et 36 ans pour les hommes.
- Mortalité et espérance de vie :
- Malgré une baisse des décès en 2023 (631 000), leur niveau reste supérieur à l’avant-pandémie.
- L’ espérance de vie s’améliore, atteignant 80 ans pour les hommes et 85,7 ans pour les femmes , bien que le rebond reste modeste comparé à d’autres pays européens.
- La mortalité infantile demeure préoccupante, la France se classe 23e en Europe sur ce critère.
- Comparaison européenne :
- La France conserve un avantage relatif avec un solde naturel positif, contrairement à la majorité des pays européens.
- Toutefois, son vieillissement rapide et la faible dynamique migratoire pourraient affecter sa position démographique à long terme.
Conclusion :
L’évolution démographique française met en lumière un équilibre fragile entre un vieillissement accéléré, une baisse des naissances et un apport migratoire modéré. Si la France demeure un acteur démographique clé en Europe, ces tendances soulèvent des défis majeurs pour l’avenir économique et social du pays.
