d’ici l’an 2031, cette proportion atteindra 27,3 ;%. Loin de croire que cette augmentation considérable constitue un fardeau pour les générations à venir, Sylvie Lapierre, professeure au Département de psychologie et directrice du Laboratoire de gérontologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), s’intéresse aux avantages de ce changement démographique important et à tout le potentiel que peuvent offrir les aînés pour notre société. Afin de connaître ce potentiel ainsi que les variables qui en influencent le développement, Mme Lapierre s’intéresse au vieillissement optimal, un domaine de recherche novateur en gérontologie.
«C’est au bien vieillir que nous nous intéressons», lance d’emblée Sylvie Lapierre, avant d’ajouter que «la majorité des autres laboratoires se limitent aux maladies liées au vieillissement, tandis qu’ici nous cherchons les éléments qui favorisent l’actualisation de potentiel et la qualité de vie.» En effet, les travaux qu’elle et son équipe du Laboratoire de gérontologie effectuent depuis plusieurs années en psychologie du vieillissement ont permis le développement d’un programme centré sur les buts personnels, qui vise à améliorer le bien-être psychologique des gens et, ainsi, à prévenir la dépression, le suicide et autres problèmes de santé mentale pouvant être liés au vieillissement.
Le vieillissement optimal, ou l’art de bien vieillir
Pour la professeure Lapierre, bien vieillir signifie tout d’abord «s’intéresser à ce qui se passe autour de nous, autant à l’actualité, à la culture, et à la vie sociale qu’au bien-être de la société.» Ensuite, ajoute la professeure, une personne âgée «doit se passionner pour quelque chose, selon ses intérêts personnels, et continuer de développer ses connaissances. Cela est une importante source de motivation et, malgré certaines restrictions d’ordre physique par exemple, il est quand même possible de s’intéresser et de se passionner pour une cause ou un sujet en utilisant les différents modes d’information et de communication actuels, comme les livres, la radio, la télévision, Internet, ou encore en discuter avec notre entourage.»
Le vieillissement optimal implique également de développer sa flexibilité lorsque l’on se retrouve devant des obstacles insurmontables. La personne âgée doit accepter ses limites en évitant de se résigner. «En ce sens, poursuit Mme Lapierre, la personne qui est flexible trouve d’autres moyens pour atteindre ses objectifs ou réoriente ses buts vers la réalisation d’autres projets enrichissants mais possibles.» Puis, la chercheuse soutient que «l’aîné devrait, autant que possible, découvrir ses forces et tenter de développer la sagesse et la sérénité.»
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