Canada : Vieillir en santé , enquête nationale sur la santé de la population

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Les Canadiens ayant de bonnes habitudes de vie sont plus susceptibles de vieillir en bonne santé, selon une nouvelle étude. Cette dernière indique que les mauvaises habitudes de vie n’ont peut-être pas de conséquences immédiates sur la santé des adultes d’âge mûr, mais qu’elles rattrapent en général les aînés au fil du temps.


Selon cette nouvelle étude qui suit les mêmes Canadiens depuis huit ans, les comportements qui nuisent à la bonne santé comme le tabagisme, l’inactivité physique et un poids non-santé sont négativement associés aux chances de vieillir en santé pour les aînés (65 ans et plus).


Chez les adultes d’âge mûr (âgés de 45 à 64 ans), les caractéristiques socio-économiques comme le niveau de scolarité et le revenu du ménage sont des déterminants plus importants du vieillissement en bonne santé que les bonnes habitudes de vie.


Bien que néfastes à tous les âges, les conséquences des mauvaises habitudes de vie sur les chances de vieillir en bonne santé des adultes d’âge mûr ne sont pas encore pleinement observables. L’étude suggère également que les bienfaits liés à de bonnes habitudes de vie sont cumulatifs dans le temps et que les gens en bénéficient à long terme.


L’étude a suivi les personnes qui étaient en bonne santé en 1994-1995 pendant cinq cycles de l’Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP). La bonne santé a été définie d’après quatre critères, deux qui ont trait à la santé physique, l’incapacité et la dépendance à l’égard d’autrui, un qui concerne la santé mentale et un autre, la perception qu’avaient les répondants de leur propre santé. Tous les critères devaient être remplis afin qu’une personne soit considérée en bonne santé.


Évidemment, lorsque les gens vieillissent, les chances qu’ils demeurent en bonne santé diminuent. Environ un adulte d’âge mûr sur cinq (20 %) a perdu sa bonne santé ou est décédé d’un cycle d’enquête à l’autre. Chez les aînés, cette proportion était plus élevée, soit environ un sur trois (30 %).


Après les huit années d’observation, un peu plus de deux adultes d’âge mûr sur cinq (44 %) étaient encore en vie et en bonne santé. Ce n’était toutefois le cas que pour 22 % des aînés.


Les adultes d’âge mûr et les aînés ayant un niveau de scolarité élevé étaient plus susceptibles de demeurer en bonne santé entre 1994-1995 et 2002-2003. Ceci s’explique probablement parce que les gens dont le niveau de scolarité est élevé sont plus au courant de ce qui nuit à la santé et utilisent les services médicaux plus efficacement.


Les conséquences du tabagisme sur les chances de vieillir en bonne santé n’étaient observables que chez les aînés. Les aînés qui fumaient ou qui avaient arrêté de fumer au cours des dix dernières années étaient moins susceptibles de demeurer en bonne santé que ceux qui n’avaient jamais fumé ou qui avaient cessé depuis au moins les dix dernières années.


L’absence de problèmes de santé observables chez les fumeurs d’âge mûr (en bonne santé en 1994-1995) reflète le décalage entre le moment où une personne commence à fumer et l’apparition de maladies causées par le tabagisme et qui réduisent les chances de vieillir en bonne santé. Il existait en outre, dans le cas des aînés, une relation significative entre le maintien d’une bonne santé au cours du vieillissement et la pratique de l’activité physique régulière durant les loisirs, la consommation modérée d’alcool et le maintien d’un poids santé.


Chez les aînés, une attitude positive envers la vie augmentait significativement les chances de vieillir en bonne santé tandis que les problèmes de santé chroniques comme l’arthrite, le diabète et les maladies cardiaques les réduisaient.


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