« Tant les Québécois que les Canadiens des autres provinces réalisent aujourd’hui que même en travaillant à leur retraite, ils n’auront pas les moyens de maintenir un niveau de vie acceptable », affirme Monique Tremblay, première vice-présidente Epargne et Fonds distincts chez Desjardins Sécurité financière.
Depuis trois ans, Desjardins Sécurité financière réalise un sondage téléphonique annuel afin de prendre le pouls des Canadiens à l’égard de leur retraite. « Selon les résultats des premiers de ces sondages, les gens pensaient être capables de prendre une retraite anticipée et d’être suffisamment en forme pour continuer à travailler à temps partiel. Or, les annonces relatives à l’augmentation des frais de soins de santé et de médicaments ainsi qu’à la diminution de l’appui financier apporté par leur gouvernement provincial a plutôt rafraîchi leur ardeur au cours de la dernière année. Ils sont plus que jamais conscients qu’un état de santé précaire pourrait avoir une influence majeure sur leur condition de vie à la retraite.
Aussi, ils savent qu’ils doivent épargner davantage afin d’être en mesure d’acquitter les frais de soins de santé qu’ils pourraient avoir à engager à ce moment. La peur de tomber malades pourrait bien pousser les Canadiens à demeurer sur le marché du travail un peu plus longtemps que ce qu’on pensait », ajoute Mme Tremblay.
S’ils devaient avoir recours à des soins de santé pendant plus de trois mois à la suite d’un incident malheureux, 72 % des Canadiens sont d’avis que leur gouvernement provincial ne pourra couvrir qu’une partie des frais médicaux et d’hospitalisation qu’ils auraient alors à engager. Par ailleurs, 50 % des Québécois contre 60 % des Canadiens sont conscients qu’ils devraient épargner davantage en vue des problèmes de santé qui pourraient surgir à leur retraite.
Ce sondage de 2004 démontre également que près de 50 % des jeunes retraités se lanceront dans les affaires, initiative plutôt attirante pour les gens qui ne bénéficient pas d’un régime de retraite offert par leur employeur.
« Toutefois, si leur santé ne leur permet pas de travailler à leur compte et d’avoir l’énergie nécessaire pour établir les relations professionnelles qui assureront leur succès, ils ne pourront accroître leurs épargnes », ajoute Mme
Tremblay.
« Plus de la moitié des travailleurs canadiens aspirent à devenir travailleurs autonomes à leur retraite, ce qui créera vraisemblablement des occasions d’affaires intéressantes. D’une part, comme ces nouveaux entrepreneurs ne seront plus en mesure de participer au régime de retraite et au REER collectif offerts par leur employeur, ils devront faire appel à leur conseiller financier ou à leur comptable en matière d’épargne. Ces derniers leur proposeront des solutions pour maximiser leurs économies et prévoir des montants au cas où ils seraient atteints d’une maladie grave ou deviendraient invalides à la retraite. D’autre part, comme la plupart des Canadiens âgés de 55 ans ou plus ont peur de perdre leur mobilité en vieillissant, ils voudront améliorer leur condition physique. Ainsi, ils se tourneront davantage vers les centres sportifs, les centres de conditionnement physique, les équipements de sport et différents services liés à ceux-ci », conclut Mme Tremblay.