Pour 2/3 des Français, les objets connectés sont perçus comme une évolution positive qui va faciliter les prestations à domicile et plus généralement le maintien des personnes âgées chez eux. Mais pour tous, ces technologies ne doivent pas se substituer à l’humain. C’est ce qui ressort d’une étude présentée par Promotelec, la Fédération du Service aux Particuliers et le Groupe La Poste.
71% des Français jugent probable (et 60% souhaitable) que les objets connectés au sein de l’habitat rendent le recours à des professionnels du service à domicile plus facile. Il n’est cependant pas envisagé que ces objets se substituent à la relation humaine. C’est tout particulièrement vrai dans le cas des personnes dépendantes et des aidants.
Cette perception à la fois positive et pragmatique confirme les résultats de la précédente étude de Sociovision réalisée pour la FESP, en février 2019, 76% des Seniors et des aidants estimaient alors probable l’intervention des objets connectés pour permettre le maintien à domicile des personnes âgées. Ce maintien était souhaité par l’immense majorité des Seniors (85%) .
Le domicile de demain se dessine donc comme un lieu connecté et un vecteur de lien social. Il s’agit d’une attente très forte des séniors, à la recherche avant tout d’« une valeur d’usage et de confort » précise Rémy Oudghiri, directeur général de Sociovision, qui a réalisé l’étude.
Objets connectés : des attentes en rapport avec la fonctionnalité attendue de chaque pièce.
À chaque pièce spécialisée du domicile ses attentes spécifiques. Ainsi, pour la chambre à coucher, les personnes interrogées espèrent d’abord des objets connectés qui leur permettent d’améliorer la qualité de leur sommeil. Pour la salle de bains, c’est l’optimisation de la consommation d’eau qui arrive en tête des attentes. Pour la cuisine, la réduction de la consommation d’eau arrive en second rang des attentes.
La recherche de confort ressort clairement comme la priorité des interviewés. On retrouve cette préoccupation aussi bien pour la chambre à coucher que le salon ou la salle de bains. Améliorer la qualité de l’air à l’intérieur du domicile apparaît comme une priorité forte, tant pour la chambre que pour la salle de bains, ce qui témoigne d’une certaine perméabilité aux messages de santé publique diffusés ces dernières années par les pouvoirs publics.
Les objets connectés sont aussi perçus comme un moyen de renforcer la sécurité du domicile. Une meilleure sécurisation et la maîtrise de l’accès à celui-ci par les professionnels demeurent la motivation principale pour s’équiper d’objets connectés : alarmes, vidéophones et systèmes de vidéosurveillance sont plébiscités par les Français dans les intentions d’achat.
Parallèlement, près d’un tiers d’entre eux exprime des craintes relatives à la peur éventuelle de l’ « espionnage » par certains appareils connectés. Cette crainte fait écho à la méfiance des Français quant à l’usage qui peut être fait de leurs données à caractère personnel.
Plus de sécurité, plus d’efficacité (combinant gestion à distance et gain de temps), plus de confort et plus de services : tels sont les principaux avantages, à la fois pour les usagers et pour les prestataires de services à domicile, qui sont associés à l’achat et à l’utilisation des OCH.
Cette étude vient confirmer l’appétence des Français pour équiper au fur et à mesure leur logement d’objets connectés, à condition que ces derniers répondent dans la durée à leurs attentes et à leurs besoins et surtout, qu’ils ne remplacent pas les interactions humaines qui s’exercent à l’occasion des services rendus au domicile.
En conclusion, Rémy Oudghiri, insiste sur le bon usage de ces technologies, qui conditionne en partie leur adoption par les Français : « les objets connectés sont une opportunité de synergies fortes avec les services à domicile, et plus largement avec les services de proximité. Ils représentent une source de confort indéniable pour le prestataire de service, en permettant aux professionnels de travailler dans des conditions plus agréables. ».