75% des aidants familiaux et professionnelles pensent que les aides techniques sont utilises. C’est ce qui ressort d’une enquête publiée par l’association France Alzheimer et maladies apparentées et l’équipe de recherche de l’Hôpital Broca (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, Université Paris Descartes). Cette enquête porte sur l’utilisation des aides technologiques dans l’accompagnement des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée.
Les résultats confirment que, dans un cadre respectueux de la dignité et de la vie privée, les aides technologiques peuvent constituer une réponse pertinente au maintien de l’autonomie et de la qualité de vie.
Menée par l’équipe du laboratoire LUSAGE de l’hôpital Broca (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Université Paris-Descartes), sous la responsabilité du Pr. Anne-Sophie Rigaud, l’étude a fait l’objet d’une enquête sur l’utilisation des nouvelles technologies par les aidants familiaux et professionnelles. 2 200 personnes ont ainsi répondu à un questionnaire en ligne auto administré en ligne. 60 % des répondants étaient des proches aidants et 40 % des aidants professionnels.
Des aides technologiques pour mieux sécuriser et accompagner
L’enquête montre que les aides technologiques sont largement acceptées. 69 % des aidants se disent prêts à les utiliser pour accompagner une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentées. Parmi les aides technologiques les plus utilisées, les objets pour sécuriser l’environnement (détecteurs de fumée, gaz, chute…), pour suivre l’état de santé (pèse personne, tensiomètre..) ou pour s’orienter dans le temps et l’espace (calendriers, horloges, montres simplifiés) sont les plus courants.
Une utilité approuvée
75 % des répondants perçoivent comme utiles les aides technologiques, majoritairement pour sécuriser l’environnement de vie et prévenir les accidents (chemins lumineux, téléalarme, téléassistance), mais également pour soutenir les aidants (formation, dossier médicalisé, site d’information).
Les aides technologiques sont pour plus de 65 % des répondants utiles également pour mieux communiquer (téléphone et messagerie simplifiées), pour les loisirs (télécommande simplifiée, jeux vidéo). Pilulier, télémédecine, appareils de mesure médicale facilitent pour 63 % des répondants le suivi de l’état de santé. Etonnamment, seules 44 % des personnes interrogées considèrent que les outils technologiques les aident à réaliser des tâches domestiques (localisateurs d’objets, aspirateurs robot, robot d’assistance au domicile). Une des raisons réside dans le fait que les aidants n’ont pas toujours connaissance de ces aides technologiques, utiles pour entretenir son domicile.
Le respect de la dignité et de la vie privée, l’utilité, la facilité d’utilisation et leur fiabilité sont les premiers critères qui guident le choix des aides technologiques.
En France, 850 000 personnes sont atteintes par la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentées, soit plus de 3 millions de personnes directement concernées en tenant compte de leurs proches aidants. Créée en 1985, France Alzheimer et maladies apparentées est la seule association nationale de familles reconnue d’utilité publique dans le domaine de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées. L’association attribue plus d’un million d’euros chaque année en bourses de recherche en sciences médicales, en sciences humaines et sociales.