Laurent Goldstein (Directeur Santé) : « Mondial Assistance travaille sur la perte d’autonomie depuis 25 ans »

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Pouvez vous nous présenter Mondial Assistance ?

Mondial assistance regroupe 5 activités principales : l’assistance automobile, l’assistance emploi & retraite, l’assistance habitat, l’assistance voyage et l’assistance santé.

En matière de santé, c’est une activité qui a démarré il y a maintenant 25 ans, dans le cadre de la complémentaire santé initialement.

A partir de 1983, les premiers produits « pertes d’autonomie » ont été commercialisés par certains de nos partenaires (assureurs, banquiers). Ils visent à assurer un complément de capital en cas de dépendance.

A cette époque, les clients qui commençaient à s’assurer pour ce risque « dépendance » avaient environ 63 ans. La dépendance survient environ 20 à 25 ans après la souscription, c’est-à-dire aujourd’hui. En 3 ans, nous sommes passés de quelques dossiers « d’assistance lié à la perte d’autonomie » à 7500 dossiers ouverts l’an dernier.

L’âge moyen de vos souscripteurs aujourd’hui a-t-il changé ?

Oui. Aujourd’hui l’âge moyen de souscription à l’assurance dépendance est de 57 ans. Ce sont des clients sont conscients du risque lié au vieillissement et qui ne veulent pas faire supporter la charge financière de leur dépendance à leur entourage.

Quel est votre rôle d’assisteur lorsque que survient le besoin ?

Notre métier est d’aider notre client à vivre le plus longtemps possible dans les meilleures conditions possibles à son domicile. Nous allons donc organiser tout un ensemble de prestations qui concourent à cet objectif : réaménager le lieu de vie afin qu’il soit compatible à l’état de santé de la personne, missionner les prestataires appropriés, etc.

L’intérêt du bénéficiaire de passer par Mondial Assistance est d’avoir accès à un réseau qualifié qui puisse intervenir dans des délais satisfaisants et à des prix négociés.

Crédit photo : groupe Mondial Assistance

Nous constatons souvent que les personnes âgées, vers 80 ans, réaménagent en partie, par exemple, leur salle de bains. Mais souvent, la perte d’autonomie est progressive et ces personnes sont obligées de refaire intervenir des artisans pour encore réaménager celle-ci différemment quelque temps plus tard. Notre enjeu dans ce cas là, est de conseiller la personne qui a un début de perte d’autonomie, d’envisager les travaux dans une optique de perte d’autonomie plus importante :
utant un artisan ne va peut être pas penser à conseiller le personne sur le long terme, autant Mondial Assistance peut le faire via ses partenaires.

Vous dites que vous avez élargie votre cible de clients potentiels, comment ?

Aujourd’hui, nos bénéficiaires du contrat dépendance peuvent accéder toute de suite, en amont de la perte d’autonomie, aux informations qu’ils souhaitent avoir sur les risques liés à la dépendance. Avant cela, ils devaient attendre d’être en début de perte d’autonomie pour bénéficier des services. De cette manière, ils peuvent mieux anticiper sur le futur.

Que proposez vous aux aidants familiaux ?

Nous avons bien compris également que les aidants (souvent les enfants), sont eux même impactés par cette nouvelle situation. Nous avons donc développé une offre d’aide aux aidants, afin de les aider à organiser leur quotidien.

Par exemple, nous proposons aux aidants de réaliser un bilan de vie par rapport à la nouvelle situation dans laquelle ils se trouvent : ils ne se rendent pas toujours compte de la charge de travail supplémentaire que cela va occasionner. Nos déléguées sociales vont donc les aider à évaluer concrètement le temps hebdomadaire qu’ils vont devoir consacrer à leur proche, et ce qu’ils peuvent éventuellement faire faire par une tierce personne (aide ménagère par exemple, infirmière, etc.) Nous allons également trouver des solutions de répit, afin que les aidants puissent partir en vacances par exemple.

Banque de photo : Marcopolophoto

Nous nous somme aussi aperçus que certains devaient aménager leurs horaires de travail, voire réduire leur temps de travail : nous leur proposons d’analyser l’impact que cela va avoir en terme de revenus sur leur retraite, et éventuellement envisager des solutions d’épargne pour compenser cette perte de revenus à terme.

Il y a également le cas de figure de l’aidant qui doit s’arrêter de travailler complètement pour s’occuper de son parent, nous proposons dans ces cas là d’intervenir lorsque celui-ci souhaite réaliser son retour à l’emploi.

Aujourd’hui, l’assistance est très centrée sur la personne assurée, et va continuer à l’être, mais nous sommes en train de développer un nouveau produit destiné aux aidants et qui trouve sa place dans les contrats de prévoyance : toute personne salariée qui a un contrat prévoyance qui inclut un service d’aide aux aidants, pourra bénéficier des services lorsque son ou ses proches deviendront dépendants.

Il y a un phénomène très important aujourd’hui, qui est l’éloignement géographique de l’entourage familial, avez-vous déjà réfléchi aux outils tels que la téléassistance ?

Avec Mondial Assistance-GTS, nous proposons une offre de télé-assistance à plus de 60 000 personnes connectés en permanence depuis leur domicile mais nous préparons également le futur avec le groupe Orange, en développant la téléassistance Mobile. Il s’agit d’un téléphone mobile destiné plutôt aux personnes âgées, qui a 2 fonctionnalités :

Il possède un « Panic Button » : un bouton en liaison directe avec Mondial Assistance qui permet une assistance immédiate mais aussi l’accès à plusieurs types de services à la personne pour une assistance plus orientée « confort » au quotidien – Il est équipé d’un système de géolocalisation

Nous pensons que ce type de produit va séduire les aidants, pour leurs parents. L’acte d’achat ne sera pas forcément fait par la personne concernée directement : il est donc positionné à travers l’offre d’aide aux aidants.

Pour plus d’informations : www.mondial-assistance.fr

 


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