Une planification est nécessaire pour s’adapter au vieillissement de la population mondiale

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« Le vieillissement inévitable de la population mondiale aura un profond impact sur l’économie et le développement social mondial mais les moyens de s’y adapter et même d’en tirer profit existent », a souligné aujourd’hui à New York José Antonio Ocampo, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales des Nations Unies.

« La part de la population en âge de travailler va se réduire et la force de travail vieillir tandis que la proportion des personnes âgées continuera de croître partout dans le monde à des taux sans précédent », indique le rapport intitulé ‘La situation économique et sociale dans le monde présenté par José Antonio Ocampo lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU.

Les pays en développement dont la population jeune continue de croître et notamment les pays à faibles revenus, verront une forte augmentation de leurs forces de travail jusqu’en 2050. Cette croissance pourrait ouvrir une fenêtre d’opportunités économiques de développement si les mesures requises sont appliquées.

Toutefois, dans plusieurs pays en développement, le vieillissement de la population est déjà en cours, mais à un rythme plus accéléré et à des niveaux de revenus plus bas que ceux connu précédemment par les pays développés.

Pour juguler les possibles conséquences négatives du vieillissement sur la croissance économique, les meures tendant à stimuler la croissance de la productivité seront déterminantes, souligne le rapport.

Dans la plupart des cas, l’amélioration de la productivité devrait s’accompagner d’autres mesures visant à contrôler l’érosion de la main-d’oeuvre sous la forme d’une plus grande participation des femmes et des personnes âgées.

Selon l’étude, il est peu probable que la migration internationale serve de solution au déclin de la force de travail dans les pays développés parce qu’aucun de ces pays ne serait prêt à admettre le nombre massif de migrants susceptible de combler le vide.

L’Union européenne, par exemple, aurait à admettre dans ses frontières un flux constant de 13 millions de migrants chaque année sur les 50 prochaines années pour compenser l’augmentation du taux de dépendance des personnes âgées, le Japon et les Etats-Unis 10 millions chacun.

En 2050, 79% de la population mondiale âgée de 60 ans et plus vivra dans les pays en développement, ce qui exigera notamment des mécanismes de protection financière alors que les conditions de vie des personnes âgées se détériorent.

Le nombre de personnes dépourvues de protection financière est estimé à 342 millions, rien que dans les pays en développement, et ce chiffre pourrait passer à 1,2 milliard si la couverture des systèmes de retraite actuels n’est pas élargie.

Le vieillissement de la population constitue également un défi pour les systèmes de santé nationaux.

Maintenir la qualité des soins de santé pourrait grever les finances de pays développés, souligne également ce rapport, qui recommande notamment que les décideurs envisagent des interventions ciblées en matière de soins préventifs et d’éducation, en luttant contre le tabagisme, l’alcool ou encore l’obésité.

Même s’ils sont de taille, les défis posés par le rapide vieillissement de la population sont gérables au travers de mesures bien ciblées qui n’auront pas besoin de drainer une part excessive des ressources disponibles, conclut le rapport.

Http://www.un.org

 


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